UNE RELANCE VERTE, CONNECTEE ET JUSTE






Le changement climatique et la digitalisation sont les deux grandes tendances structurelles des prochaines décennies qui auront des effets importants sur les modèles économiques, les formes du travail et les modes de vie avec 2 visions du futur, une évolution radicale en s’adaptant et en innovant pour rester compétitif ou une révolution par un changement de paradigme en repensant les fondamentaux de la société.

Evolution radicale ou révolution ?

Les transitions écologiques ont un but mais elles ne connaissent pas le chemin pour y parvenir, à l’inverse la transition numérique transforme le monde, elle ne sait pas dans quel but ! Ainsi la digitalisation menacerait de 10 à 47% des emplois selon certaines études, mais la modernisation de la protection sociale permettrait de l’adapter aux nouveaux parcours professionnels. Dans le cas d’un changement de paradigme, le modèle économique de décroissance doit trouver un nouveau système de distribution comme le revenu universel. La transition écologique devient un impératif, même si elle est moins visible que la transformation digitale. Dans les 2 cas il y a rupture donc une nécessaire transition, c’est pourquoi l’éducation et la formation tout au long de la vie sont le meilleur moyen de se préparer aux changements à venir.

Les différences difficilement conciliables

Pour la digitalisation le monde est global et en réseau, l’échelle est plus locale pour l’environnement avec des circuits courts et l’économie circulaire. Pour l’action politique et sociale quelle est l’échelle pertinente le local ou le global ?

Si l’écologie met l’accent sur la coopération, l’égalité et la justice, la priorité du digital est la compétition et l’innovation. Comment la coopération et la solidarité peuvent  s’exprimer dans un monde globalisé ? A l’aide de plateformes qui captent la valeur ajoutée, l’économie digitale précarise  la force de travail alors que le changement climatique est plus complexe car il demande de convaincre la population sur les choix en matière de transition qui touchent à la production et à la consommation.

Allons-nous vers une économie digitale verte ?

La transition vers un capitalisme vert s’effectue rapidement, déjà les prix des énergies vertes sont compétitifs et entre la contrainte écologique et l’opportunité de gagner de l’argent, certains envisagent de redéfinir les bases d’un capitalisme vert vers un modèle plus collaboratif avec comme principal enjeu de sortir d’une économie prédatrice.  Déjà des actions se mettent en route comme le recyclage, les circuits courts, des nouveaux modes de gestion plus responsables et plus économes des ressources, portées par des mouvements sociaux et des ONG, des syndicats de salariés, des agriculteurs et même des entrepreneurs de PME, qui ont une vision « soutenable » avec plus de justice dans les relations commerciales (donneurs d’ordre – sous traitants).

Réduire les inégalités en sortant du capitalisme prédateur

Dans ces transformations à venir la question de la réduction des  inégalités est centrale  si nous voulons aller vers une société inclusive, où l’économie est un instrument et non une fin, où le travail vise l’épanouissement humain et où les risques sociaux et environnementaux sont pris en charge collectivement.


Résumé de la note de prospective « Concilier deux futurs » en novembre 2017 de Philippe POCHET, Directeur général de l’Institut syndical européen (ETUI). Proposé par Christian JUYAUX, Vice-Président de la Maison des Européens Lyon.

Écrit le 19 octobre 2020.


 

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