Nuevo Baztan : actualités et "descendance veauchoise" de l'Arbre emblématique tricentenaire

 


L'avis municipal publié le 12 juillet dernier par la Mairie de Nuevo Baztan concernant le soin régulier apporté à l'arbre emblématique de notre ville jumelée est l'occasion d'un clin d'œil transversal ; d'un point de vue géographique mais aussi historique et culturel...

" La Délégation de l'environnement de la Communauté de Madrid a informé la mairie que, comme chaque année, elle allait pulvériser notre orme. Le véhicule spécial utilisé pour cette pulvérisation en haute altitude devrait arriver vers 11 heures ce matin. La circulation dans la zone sera affectée. Nous nous excusons pour ce désagrément." 


Depuis mai dernier, divers jeunes plants d'Ormes, offerts par l'Association "Plantamos arboles" aux membres de la délégation veauchoise lors de la visite organisée sur site le dimanche 8 mai dernier, poussent à Veauche.

Parmi ceux offerts à notre Adjointe à la Culture et au Jumelages, Valérie Tissot, celui qu'elle a eu la délicatesse de rapporter à notre Président Florent Tissot (qui n'avait pas pu prendre part au voyage pour raison de santé) trône désormais en bonne place au sein du Petit Jardin européen de La Maison de l'Europe et des Jumelages.
De là à ce qu'il atteigne les mensurations de son illustre aïeul espagnol (on ne sait jamais !), il contribue à symboliser encore un peu plus les liens entre nos 2 villes jumelées, parmi les curiosités à découvrir à La Maison de l'Europe et des Jumelages !



L'Orme emblématique de Nuevo Baztan a même été candidat au concours européen d'arbre de l'année. Pour rappel, voici les principales caractéristiques, alors mentionnées :


Histoire, légende et curiosité : 

Le complexe industriel de Nuevo Baztán a été fondé dans les premières années du XVIIIe siècle (1709 - 1713) par le Navarrais Juan de Goyeneche (1709 - 1713).
Avec l'intention de transformer les théories économiques prônées par le colbertisme, né en France au siècle précédent et qui s'est rapidement répandu dans divers pays européens, en une véritable entreprise. L'épuisement rapide de ces approches et leur remplacement par d'autres idées très différentes ont mis fin à l'expérience, qui était unique en Espagne, entraînant la décadence et l'abandon du petit village et de son centre palatial.

Nuevo Baztán a été déclaré monument historique-artistique en 1941. Le 26 février 1980, il a été déclaré site historique-artistique et site d'intérêt culturel en mars 2000.


José Benito Churriguera, concepteur de l'ensemble du complexe de Nuevo Baztán, a complété le projet par une rangée d'ormes au niveau du croisement principal pour s'abriter du soleil, fournir de l'ombre et de la fraîcheur aux voyageurs qui s'approchaient et décorer les alentours.

Chacun d'entre eux a progressivement disparu à cause de la "graphiose", une maladie qui a détruit tous les spécimens à Nuevo Baztán et dans presque toute l'Europe. À Nuevo Baztán, les ormes sont devenus si grands et si épais que sur la route de Pozuelo del Rey, ils ont même formé un tunnel lorsque les arbres d'un côté de la route se sont rejoints. Le voyageur a donc traversé ce tunnel d'ombre et de fraîcheur et, juste à l'entrée du Palais, la lumière s'est ouverte et la splendeur du Palais est apparue clairement à ses yeux.

Cet orme est le seul survivant à Nuevo Baztán du fléau de cette maladie. Inexplicablement, l'orme a été épargné par la peste.

Ainsi, El Olmo, comme l'appellent tous les habitants de Nuevo Baztán, a vu la localité se transformer. Tous ces soins sont insuffisants pour un orme vieux de trois cents ans.


Importance de l'arbre et raison de la participation au concours :

Arbre singulier numéro 251 de la Communauté de Madrid et "Arbre emblématique" de l'Espagne en 2007, son importance réside dans le fait d'avoir été le seul survivant de ce fléau de la grafiosis qui a dévasté toute la région et qui jouit aujourd'hui d'une santé stupéfiante.

Régulièrement, au début de chaque saison, une brigade de jardiniers de la Communauté de Madrid, spécialistes des arbres singuliers, observent son tronc, ses feuilles, le vaccinent, le bichonnent..... et il fait l'objet d'une étude génétique pour créer une espèce immunisée contre les champignons en raison de la résistance naturelle qu'il offrait à la grafiosis, donc, des échantillons génétiques sont prélevés pour, d'une part, obtenir une espèce immunisée et, d'autre part, créer un vaccin pour le reste.

À une époque comme celle que nous vivons, caractérisée par les virus et les épidémies, nous voyons comment les espèces s'en sortent toujours, car il y a toujours un spécimen qui résiste et qui sert de modèle et d'exemple pour créer des "vaccins" afin d'assurer la survie de l'espèce.




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